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L’ELONGATION CORONAIRE EN QUELQUES MOTS

L’elongation coronaire est une intervention de chirurgie dentaire qui consiste à augmenter la partie visible de la dent, afin de pouvoir intervenir sur une carie ou une fracture, qui se situe en dessous de la gencive. La dent est ainsi accessible pour le praticien qui peut alors la restaurer à l’aide d’une couronne. L’élongation coronaire est l’une des interventions de chirurgie parodontale la plus fréquente, et peut aussi bien être demandée à des fins esthétiques, que pour assurer la santé parodontale ou la pérennité prothétique.  

Pour le dire autrement, l’elongation coronaire consiste, en s’adaptant et respectant l’espace biologique ( zone se situant entre la zone du sulcus et la crête osseuse), à aménager les tissus parodontaux afin de : 

  • Redonner aux prothèses fixées des limites cervicales supra-gingivales 
  • Augmenter la hauteur coronaire pour améliorer l’esthétique ou la rétention de la couronne prothétique 

Avant toute intervention il convient de mener une analyse préparatoire qui consiste en trois étapes : 

  • La définition de l’espace chirurgical préprothétique
  • L’appréciation de l’espace biologique
  • L’évaluation de la qualité et de la quantité de gencive attachée

Gargiulo et Coll, en 1961 ont souhaité établir les valeurs approximatives de la profondeur de sulcus gingival et de l’attache épithéliale et conjonctive. Ils ont trouvé les valeurs suivantes : profondeur sulculaire = 0,69 mm, épithélium jonctionnel = 0,97 mm et attache conjonctive = 1,07 mm. L’espace biologique a donc été évalué à environ 2,04 mm. Cependant en 2003, Padbury et Coll ont constaté une importante variabilité de ces mesures, ce qui nous amène à conclure que l’espace biologique n’est pas une constante et que ses dimensions sont variables d’un individu à l’autre, ce qu’il faut garder bien en tête avant et au cours de toute intervention. 

Les méthodes chirurgicales d’élongation coronaire sont :

a) la gingivectomie,

b) le lambeau positionné apicalement,

c) le lambeau positionné apicalement avec résection osseuse (technique la plus commune).

L’intervention peut être divisée en deux étapes :

  • L’aménagement des tissus mous dans un premier temps. Celui-ci varie selon que la hauteur de gencive attachée soit suffisante, peu suffisante ou inexistante.  
  • La résection osseuse combinant ostéotomie et ostéoplastie, et s’effectuant à la fois avec des instruments rotatifs (pour dégrossir le travail) et manuels (pour le terminer). 

Comme l’on démontré Wilderman et coll en 1970 : 

1) la résorption osseuse apparaît 2 à 3 semaines après élévation de lambeau muco-périosté,

2) le tissu ostéoïde non calcifié, qui est formé en ce temps, est remplacé par un tissu osseux intermédiaire après 6 mois, et par un tissu mature à 18 mois post-chirurgie,

3) une perte osseuse de 0.5 à 1.0 mm de crête osseuse peut être associée à une faible épaisseur d’os post-opératoire,

4) de nouveaux faisceaux de collagène sont inclus dans le tissu ostéoïde au 2ème mois

Les deux mois post-intervention sont considérés comme la période durant laquelle le patient est le plus susceptible de subir des complications menaçant l’équilibre de sa stabilité dentaire. 

La stabilisation post-opératoire est également influencée par l’épaisseur du parodonte du patient, et par les capacités cicatricielles propres à chacun. 

Vous pouvez retrouver toutes ces informations et en apprendre davantage sur l’élongation coronaire grâce à notre formation en paro-esthétique Sourire & Santé. Vous serez accompagnés par nos experts : le Docteur Pierre Layan (Dr Chirurgien-Dentiste, formateur et conférencier, spécialiste en esthétique), et le Docteur Mathias Rzeznik (Dr Chirurgien-Dentiste, spécialiste en parodontologie, formateur et conférencier, et président de l’association Paroclap)

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SOURCES 

https://www.youtube.com/watch?v=qTPdvJ8npxo

lecourrierdudentiste.com

https://www.sop.asso.fr

https://www.information-dentaire.fr

https://www.cda-adc.ca/jadc/vol-70/issue-11/775.pdf